Le programme de réhabilitation de l’habitat avec une vision à la parcelle s’est vu complété par un programme de co-réalisation d’ouvrages communautaires dans l’espace public appelé « vers un mouvement citoyen des quartiers précaires de la banlieue de Dakar » a permis de réaliser 81 micro projets dont 29 en gestion des déchets solides (3 805 poubelles réglementaires distribuées), 12 en assainissement liquide (puisard semi collectif, toilette familiale, bloc sanitaire et batterie de grilles avaloirs), 11 en drainage des eaux pluviales, 2 en érosion côtière, 27 en aménagements urbains (aires de Jeux, espaces de détente, parcours sportif).

BAILLEURS : Union Européenne, CISU DANIDA

PARTENAIRE : Plan International Sénégal

Le projet est bâti sur une analyse de la problématique et des enjeux liés à la gestion durable des déchets solides ménagers, de lutte contre l’érosion côtière, de l’assainissement des eaux usées et pluviales et de l’aménagement d’espaces publics dans les quartiers précaires des communes de Médina Gounass, Djddah Thiaroye Kao et Wakhinane Nimzath. Les quartiers de la zone d’intervention sont essentiellement informels. La plupart d’entre eux sont touchés par des inondations régulières, voire permanentes, souffrent d’un déficit de planification urbaine, d’une insuffisance dans la gestion des déchets solides, d’insuffisance d’infrastructures de drainage des eaux pluviales ou de leur problème de gouvernance et, pour la partie littorale, de l’avancée progressive de la mer et de l’extraction frauduleuse du sable marin. Ces problèmes sont aigus et mobilisent les OCB de la zone. Par manque de structuration et de moyens, leurs actions sont ponctuelles et peu coordonnées. L’implication des populations, à travers les OCB notamment, apparaît comme une solution crédible pour permettre la réalisation de réseaux tertiaires et la gestion des réseaux existants à l’échelle des rues et des quartiers. Le modèle proposé de coordination et de financement des projets par des réseaux d’OCB permet la réalisation de micro-projets à différentes échelles : individuelle, semi-collective et collective. Ces échelles sont précisément celles qui ne sont pas atteignables par les projets étatiques, et qui sont pourtant indispensables. De plus, si les projets sont développés par les OCB, ils permettent une appropriation forte par les bénéficiaires et une diffusion de bonnes pratiques (sensibilisation) à travers les réseaux et visent des changements de comportement durables. Le pilotage financier au niveau d’OCB structurées à plus grande échelle permet la mise en place de stratégies de pérennisation : capacité d’autofinancement, capacité de recherche de fonds, capacité de rentabilisation.