La publication de la vidéo du stage d'un de nos anciens stagiaires a été le point de départ de la rédaction de ce blog.

Timothée Laurens a collaboré 4 mois avec l’équipe d’urbaSEN de mars à juin 2017. Nous le remercions chaleureusement pour la réalisation de cette vidéo et l’appui qu’il nous aura apporté. Il aura œuvré avec dynamisme et professionnalisme à la mise en place d’une briqueterie de quartier dont la production sera destinée aux membres de la FSH. Ce travail préparatoire, élaboré avec soin, aura permis de poser les bases d’une production locale de qualité de briques agglomérées en ciment dans les quartiers précaires de la banlieue de Dakar.

Depuis la création de l’association, urbaSEN a eu la chance de pouvoir compter sur le solide soutient de nombreux stagiaires. Leur enthousiasme et leur professionnalisme ont largement contribué au développement de l’association. Ces stages (d’une durée de 3 à 6 mois) ont toujours été un moyen de donner un nouveau souffle à l’équipe locale et de stimuler la réflexion par l’action.

« Il ne s’agit plus de penser pour construire mais de construire pour penser. »

L’action est une méthode d’apprentissage tout aussi importante que la réflexion. Mais isoler l’action de la réflexion n’a pas de sens. La réalisation d’un stage au cours d’une formation est un formidable moyen de mettre en pratique des notions théoriques pour apprendre au contact de la réalité. Il s’agit surtout de mêler la réflexion à l’action, et dans le meilleur des cas, de conduire ces deux approches de manière simultanée.

Ces périodes de stage sont également l’occasion d’échanger sur les manières de faire des uns et des autres, ce qui suscite naturellement des interrogations et parfois aussi des remises en question. Pour surmonter ces défis, il est indispensable d’œuvrer à l’entre-connaissance. En ce sens, l’idée n’est pas d’ignorer ce que l’on sait, d’oublier ce que l’on a étudié, de renoncer à agir sous prétexte que nous ne connaissons pas le contexte socioculturel dans lequel nous sommes amenés à intervenir et de finir, peu à peu, par s’effacer devant cette complexité qui n’est pas la nôtre. Au contraire, ces collaborations et ces échanges ponctuels sont avant tout l’occasion pour les stagiaires et l’équipe locale de se questionner et de questionner les autres en retour sur leur manière de faire, de concevoir, de planifier, de penser, d’aménager la ville.

En d’autres termes, il est important de réfléchir à tour de rôle sur l’efficacité et la pertinence de nos outils respectifs, qu’ils soient méthodologiques, techniques, conceptuels ou participatifs pour construire ensemble une ville meilleure. En effet, construire la ville ensemble implique d'être à l'écoute des uns et des autres et de leurs interrogations, même si certaines d'entre elles peuvent parfois nous déranger. Ces interrogations et les éventuelles remises en question qu'elles provoquent sont, dans la majorité des cas, de réelles sources d’innovation que nous nous efforçons de saisir à chaque fois qu’elles se présentent.

Merci à nos anciens stagiaires pour leur engagement et leur enthousiasme, mais aussi pour leurs questions. Elles nous auront permis d’avancer !

Bonne continuation à toutes et à tous.

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